Culture
Biographie de Manu Dibango
mercredi 25 mars 2020,

Fils d’un fonctionnaire protestant, Emmanuel N’Djoké Dibango est né le 12 décembre 1933, à Douala au Cameroun. Sa mère qui participe à la chorale du temple, l’initie au chant. Durant sa scolarité, il apprend le français. Ses parents l’envoient ensuite en France pour poursuivre ses études. En 1949, il est recueilli par une famille d’accueil dans le département de la Sarthe. Lors d’une colonie de vacances réservée aux enfants camerounais résidents en France, il se lie d’amitié avec Francis Bebey qui l’initie au jazz noir américain. Par la suite, il commence à prendre des cours de saxophone. Le week-end, le jeune musicien se produit dans des clubs locaux.

En 1956, Manu Dibango décide de tenter sa chance en Belgique. Il travaille dans différents cabarets du pays, puis, en 1960, il est engagé par un club de Bruxelles, Les Anges noirs. Il rencontre Joseph Kabasélé qui l’engage comme saxophoniste dans son orchestre, l’African Jazz, et lui propose de partir en tournée au Zaïre en 1961. Ce retour aux sources conduit Manu Dibango à s’installer au Cameroun pour ouvrir son propre cabaret, le Tam Tam, en 1963. Mais c’est un échec, et Manu Dibango rentre en France en 1965.

A son retour, le musicien est engagé dans l’orchestre de Dick Rivers puis celui de Nino Ferrer. Il enchaîne les tournées avec Nino Ferrer avant de se séparer de ce dernier en 1969. En effet, la même année, Manu Dibango poursuit sa carrière en solo et sort son premier album ; Saxy Party. Remarqué par le label Decca, il publie, en 1971, son deuxième opus sobrement intitulé Manu Dibango. Cet album rencontre un certain succès en Afrique.

En 1972, c’est la chanson Soul Makossa qui le révèle au grand public et lance le courant musical de la world music. A l’origine, cette chanson était la face B d’un 45 tours dont la chanson principale était un hymne pour l’équipe de football du Cameroun à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations à Yaoundé. En 1973, il effectue une tournée américaine qui lance définitivement sa carrière. Fin 73, Manu Dibango donne son premier concert à l’Olympia à Paris qui est un triomphe.

Entre 1975 et 1979, l’artiste effectue un retour en Afrique et s’installe à Abidjan où il est nommé directeur de l’orchestre de la Radio-télévision ivoirienne. Parallèlement, il poursuit l’enregistrement d’albums Manu 76 (1976), Le prix de la liberté (1977), Gone Clear (1979)…Artiste prolifique, il ne cesse de multiplier les collaborations artistiques et d’allonger sa discographie avec notamment ; Waka Juju (1982), Afrijazzy (1986), Makossa Man (1991), Wakafrika (1994), Manu Safari (1998), Kirikou et les bêtes sauvages (2005)…

En 1997, l’artiste lance le festival Festival Soirs au Village, à Saint-Calais dans la Sarthe, pour rendre hommage à la petite commune qui l’a accueillie à son arrivée en France à l’âge de 16 ans.

En 2010, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. En 2013, il sort son dernier album baptisé Balade en saxo. En 2019, il célèbre ses 60 ans de carrière à travers une série de concerts avec le « Safari Symphonique ».

Le 18 mars 2020, l’équipe de l’artiste annonce sur sa page Facebook qu’il a été testé positif au Covid-19. Le 24 mars 2020, Manu Dibango meurt à l’âge de 86 ans, à Paris.

Côté vie privée, il rencontre Marie-Josée dite Coco, un mannequin, en Belgique. Le couple se marie en 1957. Il est père de quatre enfants ; Michel, James, Marva et Georgia.

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