Diplomatie
L’offensive diplomatique togolaise au Sahel en questions
jeudi 30 septembre 2021,

L’activisme actuel togolais est critiqué par certains qui craignent que l’influence du pays soit trop faible.

Le Togo veut oeuvrer avec d’autres acteurs locaux internationaux à la préservation de la sécurité au Sahel. C’est ce qu’a annoncé Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, en cette fin septembre. Lomé considère que sa sécurité passe par une stabilisation de la région. Le pays déploie par ailleurs beaucoup d’efforts contre la propagation djihadiste au Nord.

"L’initiative du Togo pour aider à la lutte contre le terrorisme au Sahel est portée par une vision, des valeurs et des axes stratégiques", a indiqué Robert Dussey. Selon lui, la paix en Afrique passe par la stabilité de chaque Etat et région du continent. "Le Togo est dans le Sahel, d’abord, pour sa propre sécurité, pour la sécurité de ses voisins, pour la sécurité de tous les pays du golfe de Guinée et du bien-être de toutes les populations du Sahel, pour contribuer à l’édification de la paix", insiste le ministre.

Pour Robert Dussey, le Togo poursuit donc une diplomatie préventive à travers des efforts de médiation et d’incitation au dialogue. "Travailler à la préservation de la paix et la stabilité des pays du Sahel c’est, à la vérité, œuvrer de façon anticipative à la stabilité de la région du golfe de Guinée et de toute l’Afrique de l’ouest."

Quel poids pour le pays ?
Cette implication du Togo apparait pourtant comme une gesticulation sans contenu véritable pour certains. "Parfois, on a l’impression que le Togo se sent plus préoccupé par la situation du Sahel que les pays même du Sahel", estime par exemple le politologue togolais Madji Djabakaté. "Quand cela revient juste à aller se pavaner chez les autres, sans forcément apporter quelque chose de concret, sans être une référence, le Togo veut apparaitre alors qu’il n’est pas", dit-il parlant même d’un "problème de la diplomatie togolaise".

Au-delà de la diplomatie, il faudrait une action économique plus globale avec l’implication de la Cédéao estime, pour sa part, l’universitaire Adoté Blim Blivi. "On doit avoir une stabilité dans nos pays pour la croissance et le développement", insiste-t-il. Il dénonce l’absence d’un bureau d’intelligence stratégique pour la Cédéao qui réfléchisse sur divers sujets : le développement, la politique et la stabilisation.

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