En posant ses yeux sur une jeune journaliste, Jacques Chirac ne pensait pas que sa carrière d’homme politique aurait pu être menacée. Après deux ans de romance, l’ancien président de la République a mis fin brutalement à sa relation avec Jacqueline Chabridon.

Jacques Chirac, président de la République française entre mai 1995 et mai 2007, était passionné d’arts primitifs, mais également de femmes. Bourreau des cœurs assumé, l’homme politique a fait tourner de nombreuses têtes. Il est de notoriété publique que Chirac a eu plusieurs conquêtes sans jamais mettre en péril son mariage avec sa femme Bernadette. En décembre 1974, alors qu’il était Premier ministre sous le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing, Chirac fait la rencontre de Jacqueline Chabridon, une journaliste au Figaro envoyée pour suivre sa campagne. Rapidement, Jacqueline, mariée à un ministre socialiste, tombe éperdument amoureuse de lui.

"Elle était complètement conquise par Jacques Chirac"

"C’est une femme de gauche et elle a été complètement conquise par Jacques Chirac. C’était réciproque. On raconte que leur première rencontre s’est passée en Corrèze, ils ont fait un concours de manger de tête de veau", se souvient Jean Garrigues, président du Comité d’histoire parlementaire et politique. Jacqueline Chabridon était "aux antipodes de Bernadette. C’est-à-dire que c’était quelqu’un de libéré, d’espiègle", a-t-il ajouté.
Une fin d’histoire brutale

Très épris l’un de l’autre, Jacques et Jacqueline "s’achètent un petit deux-pièces à Paris, rue de Marignan, si je me souviens bien. Il l’emmenait un peu partout, même au bord de la mer en se mettant une perruque pour qu’on ne le reconnaisse pas […] il était fou d’elle. Ça a été vraiment une idylle presque parfaite et il était prêt à divorcer de Bernadette", précise Jean Garrigues. Mais, coup de théâtre, Chirac "quitte brutalement" Jacqueline Chabridon lorsqu’un article du Nouvel Obs menace de dévoiler cette idylle et l’existence de la garçonnière en avril 1976. L’entourage du Premier ministre prend peur. Jacques Chirac a préféré sacrifier son histoire d’amour et maintenir sa carrière dans la politique. "On dit que Jacqueline Chabridon a quand même fait une tentative de suicide après ça parce que ça a été hyper-violent", conclut Jean Garrigues.