La ville de Séville, en Espagne, accueille depuis le 1er juillet 2025, la 4è Conférence internationale sur le financement du développement, un rendez-vous de haut niveau réunissant des dirigeants et experts du monde entier.

Le Togo y prend une part active, représenté par Sani Yaya, ministre des Travaux publics et des Infrastructures, au nom du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.

Dans son allocution, le ministre a exprimé sa gratitude aux autorités espagnoles pour l’accueil et les facilités accordées, tout en soulignant que cette conférence se tient à « un moment charnière de notre histoire collective ». Il a salué cette initiative comme une opportunité décisive pour repenser l’architecture financière internationale.

Sani Yaya a plaidé pour plusieurs réformes majeures, notamment, la refonte de la gouvernance financière mondiale, le soutien aux instruments hybrides de financement fondés sur les Droits de Tirage Spéciaux (DTS), la mobilisation accrue pour financer la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) et d’autres initiatives régionales, la revalorisation du “risque africain” dans les évaluations des agences de notation. Il a également insisté sur l’importance d’une convention-cadre des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale, afin de renforcer la transparence, garantir la justice fiscale mondiale et lutter efficacement contre les flux financiers illicites.

Abordant la question climatique, le ministre a rappelé que l’Afrique subit de plein fouet les conséquences des dérèglements climatiques, dont elle n’est pas responsable. Il a donc exhorté les parties prenantes à mettre en place un accès rapide, simplifié et prévisible aux financements climatiques, en évacuant les conditionnalités excessives, notamment pour soutenir les efforts d’adaptation.
Pour un nouveau modèle de financement du développement, le représentant du président du conseil a appelé à une transformation réelle, mesurable et inclusive du système de financement du développement, insistant sur une représentation plus équitable en développement dans les instances décisionnelles internationales.