Le ministre de l’Economie et des Finances, Essowè Georges Barcola a annoncé, le mardi 8 avril à Lomé, la création prochaine d’une banque nationale d’investissement pour appuyer et stimuler le développement des Petites et moyennes entreprises (PME) et l’ouverture d’un dialogue sur la problématique fiscale.

Ces annonces ont été faites à l’issue de la journée d’échanges entre l’administration publique, le secteur privé et les syndicats. Ce dialogue a permis d’engager des discussions plus approfondies afin d’apporter des réponses concrètes aux demandes récurrentes du secteur privé en lien avec l’Office togolais des recettes (OTR) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), deux administrations au cœur du partenariat entre l’Etat et le secteur privé.

Pour le ministre, la relation entre l’administration publique et le secteur privé est la pierre angulaire du dialogue public privé, érigé au rang de priorité nationale par les premières autorités du pays. Il y a trois mois, son département a organisé un atelier sur la thématique « Pour une administration publique plus favorable aux affaires ». Ils sont revenus à la charge pour souligner l’intérêt d’une administration publique plus agile et plus performante.

Le ministre de l’Economie a rappelé que lors de la dernière réunion du comité technique, il avait présenté les chiffres relatifs à la contribution du secteur privé à l’économie nationale. « En 2024, la part du secteur privé à la richesse nationale a représenté 76,8% du PIB national contre 77,1% un an plus tôt. De même, l’emploi privé s’établit sur les cinq dernières années, à près de 98% des emplois du pays », a-t-il relevé.

Face à ces performances encourageantes voire prometteuses, l’Etat est engagé depuis plusieurs années dans des reformes destinées à créer les conditions optimales pour stimuler le développement des entreprises. « L’ambition du chef de l’Etat est de faire mieux et d’aller au-delà des réformes règlementaires ; ainsi, le président de la République, Faure Gnassingbé, déclarait, à juste titre, il y a quelques années qu’il y a une impérieuse nécessité de reformer nos habitudes, nos institutions, nos procédures, supprimer certaines pour rendre le pays beaucoup plus attractif », a poursuivi le ministre Barcola.

Le ministre en charge de l’Economie a précisé que l’une des réformes majeures en cours en ce moment est celle du service public, qui vise à faire en sorte que l’administration soit davantage orientée vers les besoins de l’économie avec un accent particulier sur l’éthique, la déontologie et l’écoute. Il a affirmé que l’un des résultats des réformes ambitieuses portées par le Togo ces dernières années, est l’amélioration continue de la qualité de l’administration publique togolaise. Il a cité par exemple, la réforme du budget programme pour les départements ministériels qui met l’accent sur la responsabilité des différents acteurs de la chaîne de gestion.

Les participants ont suivi des exposés sur la « CNSS, régime général ; CNSS : Le défi de l’assurance maladie universelle ; l’OTR, une institution au service des contribuables ; Matrice des propositions du secteur privé : CNSS ; Matrice des propositions du secteur privé : OTR ».

Les présidents du Conseil national du patronat (CNP), Laurent Tamegnon et de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), Jonas Aklesso Daou ont loué cette initiative du ministre de l’Economie qui permet de trouver des solutions aux problèmes que les entreprises rencontrent sur le terrain. Ils ont souhaité que les lois qui régissent les entreprises soient claires car le flou profite aux contribuables. Ils ont souhaité que l’OTR trouve des alternatives aux pénalités qui tuent les PME.

Pour le secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé (CCESP), Baniab Moyeme, cette réforme importante engagée par le gouvernement vise à orienter davantage l’administration publique vers les besoins de l’économie et à faire en sorte que les hommes et les femmes qui incarnent les services publics au Togo soient davantage des acteurs de croissance et de développement.